22 - 05
2009
-
Avant-dernier jour de la compétition, on croise de en plus de festivaliers "morts" de fatigue, le manque de sommeil grignotant l'objectivité quand ce n'est pas la lumière qu'on éteint dans une salle de projection agissant pas aussitôt comme un soporifique puissant... On court, on répond au téléphone, on cherche des invit, on attend, on passe les contrôles, et au dernier moment, on s'écroule, trop pour un seul blog... A la plage Orange cet après-midi, en revanche, on accélère, interviews en série pour le film en compétition "A l'Origine", Cluzet, Soko, Giannoli, tous sur le pont...
Pas pu obtenir d'invit pour la projection unique du Gaspard Noé "Soudain le vide", le trip hallucinogéné tourné à Tokyo, quatrième film français (en anglais) en compétition projeté à 14h30, dommage, j'ignore si j'aurai le droit à le voir en séance de rattrapage dimanche pendant que le jury délibère sur les hauteurs de Cannes, mon Pass cinéphiles ne donnant accès à pas grand chose et pas non plus à la salle du 60° anniversaire où on repasse la plupart des films le dernier jour pour les retardataires ; on attend les consignes, la liste imprimée devrait paraître aujourd'hui...
22h 30, montée des marches de l'équipe du film "The Time that remains" du réalisateur palestinien Elia Suleiman au bras de sa compagne, jeune chanteuse libanaise, en sublime robe lamé argent signée Elie Saab. Peu de monde sur le tapis mais un public dense cinéphile qui sera conquis par le film, beaucoup d'applaudissements après la projection. La cinécritique Elisabeth Quin (CinéQuin, Paris-Première), deux jambes nues portant comme un pull une étonnante micro-robe avec étroit boléro en lamé noir, suit courageusement sur ses talons trop hauts le réalisateur Elia Suleiman avec sa petite caméra portable. No star's land ce vendredi soir à Cannes mais la foule des touristes de cet immense WE de l'Ascension aux portes du Palais résiste. Demain, on attend les égéries de Chanel (Anna Mouglalis pour le film de clôture, encore sur Coco Chanel mais période Stravinsky, après celui d'Anne Fontaine encore à l'affiche "Coco avant Chanel") et de L'Oréal, Laetitia Casta (avant-dernier film en compétition "Visage" de Tsai Ming-liang avec Jean-Pierre Léaud).
Pas pu obtenir d'invit pour la projection unique du Gaspard Noé "Soudain le vide", le trip hallucinogéné tourné à Tokyo, quatrième film français (en anglais) en compétition projeté à 14h30, dommage, j'ignore si j'aurai le droit à le voir en séance de rattrapage dimanche pendant que le jury délibère sur les hauteurs de Cannes, mon Pass cinéphiles ne donnant accès à pas grand chose et pas non plus à la salle du 60° anniversaire où on repasse la plupart des films le dernier jour pour les retardataires ; on attend les consignes, la liste imprimée devrait paraître aujourd'hui...
22h 30, montée des marches de l'équipe du film "The Time that remains" du réalisateur palestinien Elia Suleiman au bras de sa compagne, jeune chanteuse libanaise, en sublime robe lamé argent signée Elie Saab. Peu de monde sur le tapis mais un public dense cinéphile qui sera conquis par le film, beaucoup d'applaudissements après la projection. La cinécritique Elisabeth Quin (CinéQuin, Paris-Première), deux jambes nues portant comme un pull une étonnante micro-robe avec étroit boléro en lamé noir, suit courageusement sur ses talons trop hauts le réalisateur Elia Suleiman avec sa petite caméra portable. No star's land ce vendredi soir à Cannes mais la foule des touristes de cet immense WE de l'Ascension aux portes du Palais résiste. Demain, on attend les égéries de Chanel (Anna Mouglalis pour le film de clôture, encore sur Coco Chanel mais période Stravinsky, après celui d'Anne Fontaine encore à l'affiche "Coco avant Chanel") et de L'Oréal, Laetitia Casta (avant-dernier film en compétition "Visage" de Tsai Ming-liang avec Jean-Pierre Léaud).
Succession de petites scènes, de tableaux vivants figés dans le temps, de micro-événéments récurrents qui impriment la mémoire comme une photo souvenir, ce film est un ovni dans la sélection 2009, un peu entre Woody Allen et Jacques Tati. Une vie comme automatisée où la violence n'empêche pas le train-train quotidien, le grotesque de certaines situations fait penser un peu pour le fond à la tragicomédie à l'italienne mais le manière de filmer est unique, des cadrages comme des arrêts sur image, la lumière surpexposée déjà naturellement éblouissante. Des petites histoires chorales, qui, juxtaposées, font une vie entière, de 1948 à nos jours en Palestine. Cependant, il va sans dire que le film peu bavard, sans fil narratif que les éclats de la mémoire, n'est pas "grand public" mais matériau de réflexion et courageuse approche poétique d'une réalité politique tragique. Comme le film de la veille, "Le Ruban blanc" de Haneke, on y repense ensuite, on comprend un peu après coup ce que le réalisateur a voulu nous montrer, nous dire... (compliqué en fin de festival...)
De la Plage Orange à J10...
Serial interviews à la plage Orange cet après-midi pour le film "A l'Origine" coproduit pas Studio 37, la filiale production toute neuve d'Orange. Sur un canapé, François Cluzet, le premier rôle, donne une interview. Dans la salle de restaurant sous bâche, on filme d'abord le réalisateur Xavier Giannoli, séduisant quadra brun aux yeux bleus d'origine insulaire (la Plaine, sur la côte est en Corse), puis, Soko, son actrice arrivée de la chanson sur le tournage.
Le dos à la mer, un paravent pour les interviews Universal du premier film du réalisateur brésilien Heitor Dalhia, "A Deriva", coproduit par Fernando Meirelles, avec Vincent Cassel au générique choisi d'abord parce qu'on l'avait entendu parler portugais couramment... et qui va d'ailleurs tourner un second film au Brésil adapté de "Onze minutes" de Paolo Coelho (avec aussi Mickey Rourke au générique). L'actrice principale de "A Deriva", Debora Bloch, star de la telenovela au Brésil, a quitté le tournage de la novela "Caminho das indias" quatre jours, aller et retour à Cannes compris, super-pro posant les cheveux dans le vent, superbe.
Qui est le plus beau d'Heitor Dahlia ou de Xavier Giannoli? Les réalisateurs aujourd'hui sont souvent plus séduisants que les acteurs... En tout cas, les deux sont sympas, abordables... Mention spéciale au Brésil pour la disponibilité : Heitor Dalhia, sa coscénariste (photo), puis Debora Bloch, malgré leur emploi du temps surchargé, posent gentiment à notre demande.
Serial interviews à la plage Orange cet après-midi pour le film "A l'Origine" coproduit pas Studio 37, la filiale production toute neuve d'Orange. Sur un canapé, François Cluzet, le premier rôle, donne une interview. Dans la salle de restaurant sous bâche, on filme d'abord le réalisateur Xavier Giannoli, séduisant quadra brun aux yeux bleus d'origine insulaire (la Plaine, sur la côte est en Corse), puis, Soko, son actrice arrivée de la chanson sur le tournage.
Le dos à la mer, un paravent pour les interviews Universal du premier film du réalisateur brésilien Heitor Dalhia, "A Deriva", coproduit par Fernando Meirelles, avec Vincent Cassel au générique choisi d'abord parce qu'on l'avait entendu parler portugais couramment... et qui va d'ailleurs tourner un second film au Brésil adapté de "Onze minutes" de Paolo Coelho (avec aussi Mickey Rourke au générique). L'actrice principale de "A Deriva", Debora Bloch, star de la telenovela au Brésil, a quitté le tournage de la novela "Caminho das indias" quatre jours, aller et retour à Cannes compris, super-pro posant les cheveux dans le vent, superbe.
Qui est le plus beau d'Heitor Dahlia ou de Xavier Giannoli? Les réalisateurs aujourd'hui sont souvent plus séduisants que les acteurs... En tout cas, les deux sont sympas, abordables... Mention spéciale au Brésil pour la disponibilité : Heitor Dalhia, sa coscénariste (photo), puis Debora Bloch, malgré leur emploi du temps surchargé, posent gentiment à notre demande.
Les Sections parallèles :
Le dernier coup de coeur de Tadah!blog : "Mourir comme un homme" , une fantaisie transexuelle, pour reprendre le titre de son billet, vu dans la section "Un Certain regard".
Cannes chez soi...
Comme je suis invitée par Orange à suivre le 62° festival de Cannes (voir mon billet précédent...), outre mon billet de la Plage Orange entre J1 et J12, je donnerai tous les jours une idée de programme qui me plait sur Orange Cinéma Séries spécial Cannes du lendemain...
samedi 23 mai à 23h10 sur Orange cinénovo, "N'oublie pas que tu vas mourir" (1996) de Xaxier Beauvois : un étudiant apprend qu'il est séropositif trois jours avant son incorporation à l'armée...
Mots-clés : Cannes 2009, Elia Suleiman, The Time that remains, Heitor Dalhia, Xavier Giannoli, A Deriva, A l'Origine