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"La Piel que habito", Almodovar plus à l'aise dans le mélo que dans le thriller

jeudi 19 mai 2011



19 - 05
2011
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Hier, avant-dernier jour, à Cannes, j'ai toujours l'impression que j'aime Paris, hâte de rentrer... Pourtant, hier, sous un cagnard qui n'a jamais cessé depuis le début du festival, j'arrache une invit sur le tapis rouge pour Almodovar 14h30, les dames d'à côté sur le tapis sont furax parce que je n'ai pas de pancarte comme elles qui restent immobiles en la tenant à bout de bras, je vais et viens, je demande aux festivaliers en français, en anglais, s'ils n'ont pas une invitation "en trop"? Je vais m'installer plus loin, ça me porte chance, je décroche deux invit dont l'une à l'orchestre, le ticket orchestre bleu, c'est le rêve, pas besoin de pass, accueil VIP, toilettes en nombre, rien à voir avec le balcon interdit aux sujets au vertige, son escalier, ses marches, son accès aux toilettes barré après la projection, et, s'agissant des invit marron, les pass cinéphiles, encore une fois, n'y ont pas droit, le marron demande un pass festival minimum...

Soirée sans film mais avec 60 critiques de cinéma experts à l'espace Pantiero Canal+ , c'est le diner du "Cercle" de Canal+Cinéma auquel sont conviés, outre les chroniqueurs de l'émission comme Xavier Leherpeur, Marie Sauvion et Sophie Grassin, sous la houlette de Frédéric Beigbeider, un peu tous les journalistes ciné "qui comptent". L'un d'entre eux m'accompagne à une table en me disant "vous verrez, ils sont sympa!" et c'est vrai que j'ai été très bien accueillie, installée avec les représentants de Première, Télérama (Jacques Morice), Télé2Semaines, VSD, les correspondants du Nouvel Obs à LA, etc... Les critiques ciné TVmédiatisés, plus "stars", genre Philippe Rouyer ("Positif") intervenant au "Cercle", dont on entend la voix puissante très caractéristique depuis la table voisine, ont tendance à rester entre eux, à préparer leurs émissions à venir, ça bosse encore, mine de rien, avec champagne rosé et saumon froid en gelée, on parle ciné...


"La Piel que habito" de Pedro Almodovar

  
photo Pathé   / sortie 17 aout 2011


Pitch.
Un chirurgien esthétique se perd dans des recherches pour trouver une nouvelle peau qui résiste à tout après la mort de son épouse carbonisée dans un accident de voiture dont il se dit qu'il aurait pu la sauver.


Ce qui ennuyeux quand on se lance dans la confection d'un thriller horrifique, c'est qu'il n'y ait à la sortie ni suspense ni angoisse, c'est le cas de "La Piel que habito" qu'Almodovar a adapté librement d'un roman français ("Mygale de Thierry Jonquet). Très vite, les obsessions du réalisateur prenent le dessus, les histoires de famille, les complications sexuelles, les comportements hystériques, etc... Et question famille, il met le paquet! L'amateur de thrillers risque bien de s'ennuyer ferme dans ce récit ultra-descriptif, surexplicatif, où tout est montré quand on sait que l'angoisse se met en scène idéalement hors champ. La référence aux "Yeux sans visage" de Franju, film franchement terrifiant, beaucoup plus limpide, est alors erronée, excepté si l'on s'en tient à la lecture du synopsis.

Un chirurgien esthétique de renom, Robert Ledgard, s'est spécialisé dans la recherche sur la peau de synthèse après la mort de son épouse, Gal, carbonisée dans un accident de voiture 7 ans auparavant. Des travaux de recherche qui ne s'accordent pas avec l'éthique, il va sans dire. Dans le secret, il détient emprisonnée chez lui, une villa immense et surchargée de tableaux, une sorte de sosie de sa femme, une certaine Vera, qu'on découvre faisant du yoga dans une combinaison en latex et dont on comprend tout de suite qu'elle est une créature de synthèse avec une peau, fruit des recherches du professeur Ledgard, savant devenu fou. Une seule compagnie pour Robert et Vera, la gouvernante qui en sait long sur tout et tout le monde... Dont le fils disparu va revenir frapper à la porte déguisé en tigre (c'est le carnaval à Madrid)... Un voyou qui se jette sur Vera en la prenant pour Gal qui n'était donc pas aussi fidèle à Robert qu'on aurait pu le supposer...

Frénésie sexuelle, opérations transexuelles, secrets de famille, folie, Almodovar compile ici un peu tout son univers, des premiers aux derniers films, le tout avec un calme clinique glacé puisqu'il s'agit d'un médecin, ça l'impressionne on dirait! Mais pas au point de renoncer au mélo pour le thriller fantastique qu'on était en droit d'attendre... Le film de genre pour Pedro? Une occasion de dériver vers des histoires de filiation transgressive... Le point positif, Antonio Banderas, à qui Almodovar aurait interdit de sourire pendant le tournage, est très bien, nettement supérieur à ses prestations américaines.




 

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