14 - 05
2011
-
Un samedi à Cannes avec "Michael", une séance unique, en compétition, film autrichien sur les relations entre un pédophile "ordinaire" et sa victime, avec le 4° volet de "Pirate des Caraïbes" (sortie le 18 mai en salles) qui a occupé l'heure chic sur les marches (autour de 19h), ce qui m'a donné l'occasion de voir off (enfin!) Robert de Niro et Jude Law, tous deux au jury dont la plupart des membres sortaient discrètement après le générique : Olivier Assayas, Martina Gusman et, même, hors jury mais à l'affiche du film avec Johnny Depp, la jeune et jolie Astrid Berges-Frisbey qui a du mal avec les photographes en grand nombre à la sortie, elle n'ose pas monter dans sa voiture, son staff la ramène vers l'intérieur du bâtiment.
Pendant ce temps, je fais du rattrapage. Un film mexicain, dans la section Un Certain regard, sur les cartels de la drogue "Miss Bala" focalisé sur une victime expiatoire qu'on balade tout le long du film piégée, manipulée, utilisée par tout le monde, les voyous, les flics, les politiques. Candidate sélectionnée à une élection de Miss beauté, Miss Baya California, prise dans une fusillade avec une copine en allant fêter ça au "Millenium", une boite sordide en sous-sol, une jeune fille est prise en otage par des truands du cartel Estrella parce qu'elle a vu ce qu'elle ne devait pas voir. Quelques fusillades réalistes et le calvaire de cette jeune femme symbole de tous les personnages qu'on ne voit pas (parti pris d'auteur), un film chaud et froid.
Pour une fois que je ne m'étais pas habillée pour monter les marches avec le dress code imposé "soir", un couple me donne deux invit pour "Footnote" de Joseph Cedar en compétition qui n'a pas l'air d'intéresser grand monde... Et je m'en vais salle Bunuel voir la reprise d'"Habemus papam" de Nanni Moretti, ici, c'est bondé, mais une heure d'attente décourage pas mal de monde et j'arrive à rentrer dans les derniers. Cannes, on ne sait jamais si on arrivera à voir un film tant qu'on n'est pas assis dans la salle, et encore! pour Cannes Classics "Portrait d'une enfant gâtée", la copie ne marchant pas, on a dû s'y reprendre à trois fois, le projectionniste à deux doigts d'abdiquer.
"Habemus papam" de Nanni Moretti
Pendant ce temps, je fais du rattrapage. Un film mexicain, dans la section Un Certain regard, sur les cartels de la drogue "Miss Bala" focalisé sur une victime expiatoire qu'on balade tout le long du film piégée, manipulée, utilisée par tout le monde, les voyous, les flics, les politiques. Candidate sélectionnée à une élection de Miss beauté, Miss Baya California, prise dans une fusillade avec une copine en allant fêter ça au "Millenium", une boite sordide en sous-sol, une jeune fille est prise en otage par des truands du cartel Estrella parce qu'elle a vu ce qu'elle ne devait pas voir. Quelques fusillades réalistes et le calvaire de cette jeune femme symbole de tous les personnages qu'on ne voit pas (parti pris d'auteur), un film chaud et froid.
Pour une fois que je ne m'étais pas habillée pour monter les marches avec le dress code imposé "soir", un couple me donne deux invit pour "Footnote" de Joseph Cedar en compétition qui n'a pas l'air d'intéresser grand monde... Et je m'en vais salle Bunuel voir la reprise d'"Habemus papam" de Nanni Moretti, ici, c'est bondé, mais une heure d'attente décourage pas mal de monde et j'arrive à rentrer dans les derniers. Cannes, on ne sait jamais si on arrivera à voir un film tant qu'on n'est pas assis dans la salle, et encore! pour Cannes Classics "Portrait d'une enfant gâtée", la copie ne marchant pas, on a dû s'y reprendre à trois fois, le projectionniste à deux doigts d'abdiquer.
"Habemus papam" de Nanni Moretti
sortie 7 septembre 2011
Tragicomédie parfaite dont seuls les italiens ont le secret, "Habemus papam" pourrait bien figurer au palmarès. Drôle, original, subtil, c'est du grand Moretti qui interprète ici un psychanalyste appelé en renfort pour assister le nouveau pape démissionnaire. Après trois tours de vote, un pape français, Melville, outsider, est élu. L'élection du pape par les cardinaux est en soi un grand moment de bravoure, la TV ridiculisée, la panne d'électricité, un cardinal tombe de sa chaise..., les pensées à voix haute des cardinaux qui prient pour ne pas être élus, les deux premiers tours de vote où jamais Melville n'est voté...
Le cardinal Melville (Michel Piccoli), élu contre toute attente, s'effondre avant de parvenir à saluer au balcon la foule de fidèles amassée sur la place Saint Pierre... Son porte-parole fait venir un psychanalyste qu'il oblige à habiter au Vatican, coupé du monde, et fait croire aux cardinaux que le pape se repose quand ce dernier a fait une fugue en ville... Le psychanalyste organise un tournoi de volley avec les cardinaux pour soutenir le moral des troupes, en ville, le pape, dont personne ne connait même le nom, encore moins le visage (les séquences TV sur les supputations des journalistes sont savoureuses), s'adonne à sa passion refoulée, le théâtre...
Avec une apparente simplicité, Nanni Moretti livre ici un film superbe, aussi drôle que tragique, sur la destinée, les regrets, l'impuissance, les rêves enfouis des plus grands de ce monde. Grand coup de coeur papal!
Robert de Niro
Jude Law
Clovis Cornillac et sa compagne
Clovis Cornillac, Olivia Bonamy / Uma Thurman
Mots-clés : Cannes 2011, Habemus papam, Nanni Moretti
Commentaires